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Hauts-de-Seine : Philippe Pemezec, candidat LR aux législatives… et mis en examen

>Île-de-France & Oise>Hauts-de-Seine|Ariane Riou|26 avril 2017, 20h03 | MAJ : 26 avril 2017, 21h39|
Philippe Pemezec, le maire (LR) du Plessis-Robinson, est mis en examen depuis le 24 mai dernier pour « détournement de fonds publics, complicité et recel ». (LP/Jérome Bernatas.)
Ariane Riou
Hauts-de-SeinePhilippe PemezecLégislatives 2017Jean-Marc Germain

Le maire du Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine) est mis en examen pour «détournement de fonds publics, complicité et recel» dans une affaire d'emploi présumé fictif.

La décision a près d’un an mais on ne l’apprend que maintenant. Philippe Pemezec, maire (Les Républicains) du Plessis-Robinson et candidat aux législatives dans la 12e circonscription (Clamart, Fontenay-aux-Roses et Le Plessis-Robinson) des Hauts-de-Seine, est mis en examen depuis le 24 mai 2016 pour «détournement de fonds publics, complicité et recel» dans une affaire d’emploi présumé fictif.
 

Une information judiciaire avait été ouverte en mai 2013 par le parquet de Nanterre. Mais la mise en examen de l’élu, trois ans plus tard, n’avait jamais été médiatisée. Philippe Pemezec est soupçonné d’avoir bénéficié d’un emploi fictif au ministère du Logement entre juillet 2008 et août 2009, un an après l’invalidation de son élection à l’Assemblée nationale. En même temps que son siège, l’élu avait perdu son indemnité parlementaire.
 

Il avait alors obtenu un poste de «chargé de mission» auprès de la ministre du Logement de l’époque, Christine Boutin, où il touchait une rémunération mensuelle de 5 400 €. Une somme très proche du montant de l’indemnité parlementaire dont il venait d’être privé.
 

«Sur le fond de l’affaire, on est parfaitement serein»

 

«Sur le fond de l’affaire, on est parfaitement serein, tous éléments prouvant l’effectivité du travail ont été transmis au juge. Ça fait sept ans qu’ils cherchent et qu’ils ne trouvent rien», confie-t-on dans l’entourage du maire. Selon le cabinet du maire, cette mise en examen ne pollue pas la campagne des législatives.
 

«Il s’agit d’une mesure de protection qui permet au justiciable d’avoir accès à son dossier, martèle-t-on à son cabinet. Il serait malvenu qu’il ne soit pas investi dans la mesure où le candidat à la présidentielle (NDLR : François Fillon, lui aussi mis en examen pour détournement de fonds publics) l’a été aussi».
 

«Il est investi aux législatives, il reste investi»

 

Roger Karoutchi, le secrétaire départemental des Républicains, minimise lui aussi l’impact de cette mise en examen. «Il est investi aux législatives, il reste investi, tonne le ténor LR. C’est impossible d’écarter un bon candidat sur un élément dont on peut imaginer que ça finira en non-lieu au vu de la longueur de l’enquête.»
 

Avant d’officialiser les investitures, le secrétaire départemental affirme qu’il avait été «demandé à chacun des candidats potentiels de dire clairement s’il existait une enquête qui risquerait de provoquer des problèmes». Philippe Pemezec n’avait alors pas mentionné cette mise en examen.
 

«C’est une vieille affaire. Il en avait lui-même parlé devant le bureau départemental de l’UMP, il y a trois ans, au moment de l’ouverture de l’information judiciaire, tempère Roger Karoutchi. Il nous avait déjà annoncé qu’il y avait un risque de mise en examen, mais qu’il avait tous les éléments de preuve.»
 

«Si j’étais à la place des Républicains, je n’investirai pas des candidats dans ces situations-là»

 

De son côté, Jean-Marc Germain, député (PS) sortant de la circonscription, qui affrontera Philippe Pemezec dans cette nouvelle campagne, refuse de commenter le fond de l’affaire. «Je ne mélange jamais les affaires électorales et les affaires judiciaires. C’est à la justice de faire son travail. Je ferai campagne sur les propositions que je défends, pas sur les affaires», souligne-t-il.
 

Le député regrette tout de même que «la lenteur de l’affaire». «Si c’est avéré, c’est une affaire grave, estime-t-il. Si j’étais à la place des Républicains, je n’investirai pas des candidats dans ces situations-là.» Selon lui, «la politique a besoin d’être revalorisée avec des élus et des candidats exemplaires».

 

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