7 novembre 2025 | 22:51
Vous etes ici:  / Libre opinion / « Bon père de famille » ou « panier percé » ?

« Bon père de famille » ou « panier percé » ?

Gérer en « bon père de famille » c’est veiller à ne pas dépenser plus que ce qu’on a gagné, et à faire quelques économies pour financer les imprévus.

Gérer en « panier percé » c’est dépenser au fil de l’eau tout ce qu’on a gagné sans se préoccuper du lendemain.

C’est un peu la fable de « La fourmi et la cigale »…

Tous les maires, ceux qui engagent d’importants chantiers de transformation de leur ville, comme ceux qui se contentent de faire vivre le quotidien, vous diront qu’ils gèrent en « bons pères de famille ». Il est vrai que la loi, leur interdisant de vivre à crédit, ne leur permet pas d’autre solution. Il n’empêche, les maires qui ont des projets de transformation prennent plus de risque que leurs homologues qui ne font que gérer le quotidien, et peuvent, in fine, passer pour des « paniers percés »…

A Fontenay-aux-Roses, on ne compte plus les grands projets de transformation qui ont été abandonnés ou sont encore à l’état de projet (parfois depuis très longtemps) : rénovation du stade du Panorama, transformation du mail Boucicaut, construction d’une grande cuisine intercommunale, centrale et réseau de géothermie, etc. Ce ne sont donc pas les investissements importants qu’auraient nécessité ces projets qui peuvent expliquer que la gestion de notre ville soit aujourd’hui en mode « panier percé »…

Et pourtant, on en est bien là ! Après avoir augmenté de plus de 80% la taxe foncière en dix ans, la majorité municipale l’a baissée de moins de 5% en 2025. Pour compenser cette baisse des recettes (moins de 1 million d’euros), on comptait sur les excédents de budget des années précédentes (un peu plus de 1,5 million d’euros).

Mais ça n’a pas suffi ! Le dernier conseil municipal vient de voter le report d’un peu plus de 1 million d’euro d’investissement, et un nouvel emprunt de 1 million d’euros.

C’est un peu comme si le « bon père de famille », ayant dépensé ses économies au bistrot, se voyait contraint de reporter la réparation de la toiture de la maison à l’année prochaine et devait emprunter pour changer la voiture.

On est plus près du « panier percé » que du « bon père de famille », non ?

Michel Giraud

LAISSER UN COMMENTAIRE

Votre email ne sera pas publié. Les champs obligatoires sont précisés ( obligatoire )