2 novembre 2025 | 10:53
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Quand le ciel tombe sur la tête des projets de la ville

Selon nos informations, le projet de rénovation de la halle aux comestibles est menacé d’une dérive de coût de l’ordre du million d’euros, pour un projet budgété 2M€. La cause? une fragilité structurelle du plafond du parking situé sous le marché, qui ne pourrait en l’état porter les nouveaux développements prévus dans le projet.

C’est donc le ciel qui tombe sur la tête d’un des rares projets qui étaient susceptibles d’aboutir pendant la mandature du maire sortant, avant les élections municipales de mars 2026.

Illustration du projet (source :  mairie de Fontenay)

Ce projet s’ajoute donc à la liste des gaspillages et dérives de projets municipaux au cours des dernières années :

  • Les études du mail Boucicaut, menés en pure perte pour un projet dont l’impossibilité technique était évidente dès le début : 850K€ gaspillés ;
  • La cuisine centrale intercommunale, pour un projet dont l’impossibilité économique était évidente dès le début : au moins 400k€ gaspillés ;
  • Le marché de rénovation de l’école Des Ormeaux, passé en juin 2024 puis annulé 9 mois plus tard : plus de 500 k€ gaspillés ;
  • Le vestiaire de rugby, budgété pour 535k€ et qui aura coûté le quadruple à la ville: plus de 1,5M€ de dérive ;
  • Le projet Potiers Lombards, qui devait apporter un “bénéfice” à la ville et qui est tombé à l’eau : la maison achetée pour 1,2 M€ en 2018 et qui devait être vendue aux promoteurs, se dégrade et reste inutilisée et à la charge de la commune.

Certes, les projets urbains comportent une part d’impondérable, des surcoûts peuvent se produire. Mais il est indéniable que, depuis plusieurs années, ces problèmes se produisent quasi systématiquement à Fontenay, et sont à des niveaux et d’une nature exceptionnelle. En particulier, comment expliquer la multiplication de projets lancés, financés, puis arrêtés des années plus tard, après des dépenses chiffrées en centaines de milliers d’euros ? C’est le signe certain d’un défaut de conduite et de contrôle dans les projets urbains.

Au moment où la ville s’apprête à commencer les opérations de forage pour la géothermie, ce constat est alarmant. Ce projet de géothermie est pour le moment budgété à 70 millions d’euros. Si ce projet est géré comme les autres, l’erreur se payera non pas en centaines de milliers d’euros, mais en dizaines de millions.

Et ce seront la ville de Fontenay aux Roses, donc au final les fontenaisiens, qui payeront la facture.

Pour le bureau de l’association CLARTÉ à Fontenay
Yves-A GAGNARD

PS : le manque de transparence de la mairie ne permet pas un chiffrage précis, les documents municipaux ne présentant à chaque fois qu’une partie des coûts. Ceci oblige à présenter des coûts qui restent des estimations à minima.

2 RÉPONSES

  • Parmi les nombreux projets lancés, financés puis arrêtés des années plus tard, je n’ai pas oublié celui de l’immeuble Stalino-Versaillais, en fond de la place du général de Gaule, promut par Laurent Vastel et dont l’affichage public sur le terrain du permis de construire a disparu en catimini, sans aucune explication donnée aux Fontenaisiens.

    Il est salutaire que ce projet et d’autres cités dans cet article n’aient pas vu le jour.

  • Concernant le marché, l’auteur doit revoir son propos car il est mensonger.

    La note technique qui m’a été remise établit clairement que :

    Les renforts de structures étaient prévus dès la conception pour accompagner l’agrandissement de la Halle : il n’a jamais été question d’improvisation ni d’effondrement.

    Une difficulté technique mineure a été identifiée en juillet : la présence de réseaux d’assainissement et d’électricité au plafond du parking. Rien d’anormal pour un chantier de cette ampleur, et surtout rien qui n’ait compromis la sécurité ni la continuité des travaux.

    Contrairement aux allégations “d’explosion des coûts”, l’incidence financière se limite au déplacement d’un chemin de câble électrique pour un montant précis de 7 747,20 € TTC

    Les études complémentaires menées cet été ont permis d’optimiser les renforts : ceux-ci seront finalement moins nombreux qu’initialement prévus, preuve d’une gestion efficace.

    Le chantier n’a jamais été interrompu. Seul un recalage du calendrier, limité à quelques semaines, est nécessaire pour intégrer les ajustements.

    Autrement dit : aucune catastrophe, aucun gouffre financier, aucune défaillance structurale. Juste la gestion et maîtrisée d’un projet complexe, validée par un bureau d’études structure et un bureau de contrôle indépendant.

    Les faits sont têtus – contrairement aux rumeurs.

    Pierre-Henri CONSTANT
    Adjoint au Maire, en charge des Travaux et de l’Espace Public

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