Rétablissons les faits : À propos d’un article paru dans la revue AMC sur la salle Rosa Bonheur
La revue mensuelle AMC, publiée par le Groupe du Moniteur et des Travaux Publics, traite de l’actualité architecturale et s’adresse principalement aux personnes intéressées par les réalisations d’urbanisme, de construction et de reconversion de qualité de bâtiments en France et à l’étranger.
Dans son numéro n°334 de septembre 2025, elle consacre un dossier sur les détails de briques en terre cuite en présentant 5 réalisations dont celle qui habille une partie du petit édicule de l’accès PMR au parvis de la salle Rosa Bonheur.
Certes, il est intéressant de révéler aux lecteurs le calepinage précis de briques de couleur rouge collées mettant en relief un parement vernissé et mat.
Mais pourquoi avoir illustré cette modeste réalisation par un article bourré d’erreurs et surtout qui n’apporte absolument vaguement rien à ce mélange ordonné de briques en finition émaillée collées en saillie et de briques en finition naturelle ?
Je vous invite à jouer au jeu des 7 erreurs en lisant cet article de la revue AMC.
J’en ai personnellement compté 9 :
- « Avec ses architectures de style Art déco et Art nouveau, ce quartier résidentiel proche de la gare de Fontenay aux roses… »
Si l’on peut dénombrer un, voire deux pavillons assimilables à ces 2 styles à proximité de la salle Rosa Bonheur, c’est le bout du monde ! - « … ce projet de rénovation du centre culturel,… »
La rénovation du centre culturel a consisté à ne réaménager qu’une seule salle située au rez de chaussée d’un des bâtiments de l’ancien Conservatoire Soubise ! - « … un ancien conservatoire abritant aujourd’hui des locaux destinés aux associations locales… »
Si ces locaux actuellement vides ou loués à une entreprise privée, soit 2/3 de la surface de l’ancien Conservatoire Soubise, étaient restés dans le patrimoine municipal et étaient attribués aux associations locales, les recours gracieux et contentieux successifs depuis plus de dix ans n’auraient jamais été entrepris !
Il n’y a aucune association locale utilisant ce bâtiment ! - « Dans un quartier très fréquenté… »
Il est exact que ce quartier est très fréquenté mais uniquement par les automobilistes, très nombreux, qui circulent sur la rue Jean Moulin ! - « … ils adoptent une stratégie volontaire pour relier les bâtiments à la voie publique… »
Cette réalisation permet de relier uniquement la salle Rosa Bonheur située au rez de chaussée d’un des bâtiments à la Départementale D 63 ! - « …l’acier laqué vert pâle des gardes corps guide le piéton vers une esplanade paysagère organisée autour de placettes et de jardins sur lesquels ouvrent les bâtiments rénovés. »
Nous ne devons pas parler de la même réalisation : L’esplanade paysagère n’est que minérale ! De quelles placettes et jardins s’agit-il ? Mystère ! Concernant les bâtiments rénovés, il ne s’agit toujours que d’une salle au rez de chaussée d’un des bâtiments ! - « Les façades ravalées, équipées de menuiseries neuves en bois… »
En fait de façades ravalées, il n’y a que la partie du rez de chaussée de la salle Rosa Bonheur qui a été équipée de menuiserie neuves ! - « Les façades ravalées…protègent des locaux remis à neuf accueillant une salle d’exposition et des bureaux associatifs. »
Nous ne devons toujours pas parler de la même réalisation : Excepté la salle d’exposition Rosa Bonheur, aucun des autres locaux affectés aux associations n’a été remis à neuf ! - En annexe, il est mentionné « Programme : centre culturel Rosa Bonheur / Surface : 700 m2 / Coût : non communiqué ».
Petites précisions : Ce centre culturel ne concerne qu’une salle de 190 m2 au rez de chaussée d’un des bâtiments et représente avec ses locaux de rangement, son coin cuisine et ses sanitaires moins du tiers de la surface totale de l’ancien conservatoire Soubise !
Le coût global des travaux, estimé initialement à 0,9 puis 1,2 millions d’euros, représente une fois réalisé, 1,7millions d’euros financés par le budget investissement de la municipalité de Fontenay aux roses !
Pourquoi avoir écrit tant d’inexactitudes, sinon pour essayer d’enjoliver une réalisation qui n’en vaut pas la peine, à part ce parement de briques, objet de ce dossier technique ?
Le journaliste de la revue AMC, Jean-François Caille, qui est mentionné comme rédacteur de ce dossier, est-il venu sur place avant d’écrire cet article ?
Ou bien serait-ce une personne (et qui donc, à part une personne de la municipalité qui a suivi la réalisation des travaux en qualité de maitre de l’ouvrage, ou bien encore les Architectes) qui aurait donné ces précisions au journaliste afin qu’il rédige une présentation idyllique de cette modeste réalisation ?
Je m’interroge…
Bernard WELTER

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