Le backlash écologique existe aussi à Fontenay-aux-Roses
S’il y a un phénomène politique important depuis quelques mois, c’est le « backlash écologique ». Ce terme désigne le recul général des politiques environnementales, un retour en arrière qui menace les progrès accomplis en matière de protection de notre planète. À l’échelle nationale et internationale, nous observons une remise en question des accords climatiques, une réduction des budgets dédiés à l’agriculture bio, des attaques contre les énergies renouvelables, la loi Duplomb, la suppression des ZFE (Zones à Faibles Émissions) sans aucune mesure alternative pour lutter contre les maladies et la mortalité liées à la pollution de l’air, etc…
Malheureusement, ce phénomène n’épargne pas notre ville, où le maire et sa majorité semblent privilégier des mesures rétrogrades plutôt que de s’engager résolument dans la transition écologique. Le backlash écologique se manifeste depuis plusieurs années à Fontenay-aux-Roses.
Prenons l’exemple des politiques climatiques. Quand on demande au maire, Laurent Vastel, ce qu’il compte faire pour atteindre la neutralité carbone en 2050 dans notre ville, il répond : « j’ai du mal à me projeter en 2050, je pense qu’à 90 ans, je ne serai plus maire de Fontenay-aux-Roses ». Quand on lui suggère d’augmenter le nombre de repas végétariens dans les cantines scolaires pour réduire l’empreinte carbone des assiettes, il parle « d’une cause qui enverrait quasiment les gens en camps de concentration ou de redressement ». Sur la place de la nature en ville, il multiplie les abattages d’arbres pour des projets d’urbanisation. Quand on l’alerte sur les températures insupportables dans les écoles en période de canicule, il nie le problème en conseil municipal : « Quelques classes seraient en surchauffe : c’est quoi le problème exactement ? ».
Un autre exemple concerne les déplacements. Alors que de nombreuses villes développent des réseaux de pistes cyclables et des zones piétonnes pour réduire la pollution et améliorer la qualité de vie, le maire de Fontenay s’oppose à toute piste cyclable ou piétonisation partielle ou progressive du centre-ville. Il nie publiquement l’impact de la pollution de l’air sur la santé : « on invente une urgence sanitaire » dit-il. Et il attaque en justice la ville de Paris qui voulait piétonniser les voies sur berges.
Face à ces attaques du maire contre l’écologie, il est urgent de proposer des orientations vertes et ambitieuses pour notre ville. Voici quelques pistes concrètes :
Végétaliser la ville : Planter des arbres, créer des jardins partagés, dégoudronner les cours d’écoles, réviser le Plan Local d’Urbanisme pour protéger les espaces verts en pleine terre, et végétaliser les toits et les murs pour réduire les îlots de chaleur et embellir notre cadre de vie.
Rénover les bâtiments énergivores et encourager les énergies renouvelables : faire un plan d’isolation complète des bâtiments communaux, installer des panneaux solaires sur les bâtiments publics et promouvoir les énergies renouvelables comme la géothermie auprès des copropriétés.
Développer les mobilités douces : Créer un réseau de pistes cyclables sécurisées, créer ou élargir les zones piétonnes, et améliorer les transports en commun pour réduire la dépendance à la voiture individuelle.
Sensibiliser et concerter : Organiser des ateliers et des événements publics pour sensibiliser les habitants aux enjeux climatiques et élaborer des solutions ensemble.
Le backlash écologique est une réalité, mais ce serait une erreur de croire que les citoyens en ont « assez de l’écologie ». Rien n’est moins vrai : 87 % des Français feront de la transition écologique un facteur important de leur vote aux élections municipales en 2026 selon un sondage IPSOS. Le backlash, lui, vient d’ailleurs. Il vient des lobbies des industries fossiles, qui préparent leur riposte à ce désir citoyen de transition. Il vient aussi des partis politiques de la droite macroniste à l’extrême-droite, qui suivent ces lobbies. La récente adoption de la Loi Duplomb en est une illustration, et ils instrumentalisent la situation en parlant d’« écologie punitive » pour attiser un rejet de l’écologie.
A Fontenay-aux-Roses nous ne sommes pas dupes : les habitants aspirent à un cadre de vie sans pollution, avec des factures d’énergie maîtrisées, une liberté de déplacement pour tous et un cadre de vie verdoyant qui est essentiel pour leur bien-être. Faisons de Fontenay-aux-Roses une ville exemplaire en matière de transition écologique. Il est temps d’agir pour préserver notre avenir et offrir un avenir enviable à ses habitants.
Maxime MESSIER
Conseiller municipal écologiste
1 RÉPONSE
Si les ZFE ont été supprimées, c’est grâce à vos potes de LFI