MOTION DÉPOSÉE PAR LÉA-IRIS POGGI ET GILLES MERGY EN VUE DE LANCER UNE CONCERTATION CITOYENNE PORTANT SUR LA RÉNOVATION DE LA RUE BOUCICAUT
MOTION DEPOSEE EN VUE DU CONSEIL MUNICIPAL DU 29 FÉVRIER 2024 au titre de l’article 22 du règlement intérieur
Considérant que la rue Boucicaut est la principale artère commerciale de notre ville mais également une voie de transit par laquelle circulent 3000 véhicules par jour ;
Considérant qu’à l’heure actuelle la portion de la rue Boucicaut entre les Places de la Cavée et du Général de Gaulle doit être rénovée ;
Considérant que cette rénovation doit permettre d’apporter des réponses adaptées aux nombreux dysfonctionnements observés à l’heure actuelle : importance du trafic de transit motorisé, présence de voitures-ventouses sur les places de stationnement, difficultés d’accès en centre-ville quel que soit le mode de transport, espace public peu accessible pour les personnes à mobilité réduite, les piétons et les cyclistes, pollution atmosphérique importante pour les habitants de la rue, dangerosité de l’usage ;
Considérant que le projet présenté le 23 novembre 2023 ne prévoit d’apporter une réponse que sur un volet esthétique et n’a pas permis aux Fontenaisiens de réellement appréhender le projet excluant de facto une participation active de leur part à la construction de la ville ;
Considérant les contributions déjà apportées par un collectif d’associations de notre ville pour mener un véritable projet de concertation et les nombreuses contributions de qualité que pourrait permettre une concertation poussée intégrant un panel diversifié et paritaire de Fontenaisiens ;
Considérant l’importance de cette artère pour tous les habitants de notre ville, les commerçants et les divers usagers ;
Le Conseil Municipal de Fontenay-aux-Roses, réuni en session ordinaire, le 29 février 2024 décide :
De reprendre la concertation sur ce projet majeur pour notre commune sur la base des étapes suivantes :
- Détermination avec tous les habitants de la ville des objectifs de cette rénovation (esthétique et/ou fonctionnalités) ;
- Présentation en réunion publique de plusieurs scenarii visant à répondre à cet objectif suivie d’un débat et d’une enquête publique ;
- Organisation d’une votation citoyenne pour choisir le projet d’aménagement définitif.
Léa-Iris POGGI et Gilles MERGY
3 RÉPONSES
Merci à Gilles Mergy et à Léa-Iris Poggi d’avoir représenté les citoyens qui souhaitent que le maire Laurent Vastel concerte les citoyens avant de lancer un projet de rénovation de leur centre-ville. Au lieu de concerter, le maire a lancé les travaux en catimini par une déclaration préalable de travaux le 29 mars 2023. Seulement 8 mois plus tard, soit peu avant le début des travaux, il a organisé une réunion publique sans processus de concertation. Le maire insiste dans son refus de concerter : il a rejeté la proposition de concertation de M. Mergy et de Mme Poggi en précisant qu’une concertation « ne sert à rien car ce n’est qu’une usine à gaz ». Il a dit aussi que depuis que Paris réduit la place de la voiture « il n’y a plus un magasin dans la rue de Rivoli », alors que les magasins dans cette rue ne se sont jamais porté aussi bien. Pour visionner le débat, que j’ai décortiqué ici : https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=jjoaW_kZDWw.
Réponse à G. Mergy à propos de son billet du 1er mars dans Osez Fontenay
Monsieur Mergy, j’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre billet, qui relate votre intervention en Conseil Municipal. Quelques remarques.
1- Vous espérez que la « solidarité » va jouer au sein du Territoire VSGP pour que des communes qui disposent de « nombreuses friches » prennent une part de notre obligation de construire 1 300 logements (solde des logements à construire à Fontenay d’ici 2030 pour respecter les obligations du SDRIF). Deux questions : 1- Quelles sont les villes de notre Territoire qui disposent de ces réserves miraculeuses ? 2- Pensez-vous que ces villes ont un intérêt quelconque à faire à Fontenay ce genre de cadeau ?
2- Votre idée de mutualisation des obligations à construire au sein du Territoire est une bonne idée, car on ne voit pas pourquoi nos voisins, comme Sceaux ou Bourg la Reine par exemple, continuent à ne pas respecter depuis des années le pourcentage légal de 25 % de logements sociaux, alors que nous, nous sommes – grâce à vous (voir ci-dessous) présentement à 43 %. Mais je constate que vous-même ne croyez pas vraiment à cette mutualisation !
3- Dans le nombre de logements construits depuis 2015, vous prenez comme du bon pain le projet des Blagis… alors que sur les 800 logements nouveaux promis, ne sont aujourd’hui engagés qu’une petite centaine, et que je suis persuadé que l’on n’ira pas au-delà de cette première phase puisque c’est le principal qui manque : qui va payer les 50 millions d’euros nécessaires à l’équilibre du Grand Projet Vastel ?
4- La méthode de gestion des choix immobiliers que vous proposez « quand vous aurez l’honneur de conduire la majorité municipale » est consternante de naïveté. Il y a certes des modalités de densification douce, si les diverses listes candidates aux municipales ont le courage de proposer un jour d’en finir avec le dogme Vastel-Faye du sanctuaire des zones pavillonnaires, en particulier en centre-ville et autour des gares (RER et tram) … Est-ce votre cas ? Par ailleurs, la bonne idée de rencontrer au préalable les riverains d’une opération immobilière – si elle est légale, car il est interdit de communiquer sur un permis de construire avant qu’il ne soit accepté – est un excellent argument électoral, mais un vrai mensonge : vous savez comme tout le monde que les partisans du ‘Fontenay village’ des années 70 et du statu quo se fichent parfaitement de la pénurie de logements qui affecte notre pays… et tout autant des contraintes du SDRIF…
5- Vous ne devriez pas laisser dire publiquement au sein de votre dernière liste électorale – et redire – que si vous êtes élu, vous ne choisirez de ne construire que des logements sociaux. Car c’est bien vous, qui, en 2010-2011, alors adjoint aux finances de M. Buchet avez accepté sans conditions la vente de 1 400 logements privés intermédiaires à ICADE ; transformant ainsi ces logements intermédiaires en logements sociaux, et portant le pourcentage de ceux-ci de 25,4 % (1er janvier 2010) à 43,6% aujourd’hui. Vous avez même cautionné les prêts pour ces ventes. Vous n’avez pas envisagé de créer un office HLM municipal, qui nous aurait au moins permis d’avoir notre mot à dire à propos des nouveaux arrivants ; laissant ainsi au Préfet tout loisir de nous affecter des locataires de moins en moins aisés. Vous avez préféré encaisser immédiatement 1 million d’euros (de droits de mutation), quitte à perdre ce même montant de 1 million par an, pendant 15 ans, en exonérations de taxes d’habitations…
Monsieur le futur Maire, la politique concernant les logements sociaux est une politique sérieuse, qui nécessite de bien prendre en compte les besoins de nos concitoyens, et surtout de les respecter en leur proposant des solutions réalistes, et dont la mise en œuvre à long terme a un sens.
Vous avez encore deux années pour réfléchir à ce sujet.
Michel Bayet – Modem Fontenay.
Cher Monsieur Bayet,
Merci de vos observations.
Je voudrais d’ores et déjà répondre sur trois points et me tiens à votre disposition pour en discuter.
1. Sur le premier point, il ne s’agit pas de leur demander un “cadeau, il s’agit juste de prendre en compte que plusieurs villes du Territoire construisent parce que c’est leur choix politique au delà de leurs propres obligations légales notamment Chatenay Malabry ou Clamart.
2. Sur la cession des logements ICADE, Pascal Buchet serait mieux à même de répondre que moi mais je ne souhaite pas laisser écrire des contre-vérités.
C’est ICADE qui a décidé de sa propre initiative ou sur pression de son actionnaire la CDC ou de l’Etat (N. SARKOZY était Président de la République) de céder ses logements intermédiaires qui avaient pour partie été financés par des fonds publics.
Si ces logements avaient été rachetés par des bailleurs privés, le montant des loyers aurait explosé et selon toute probabilité les familles concernées n’auraient pas pu continuer à y vivre. En faisant racheter ces logements par des bailleurs sociaux (Toit et Joie…), ces logements sont restés conventionnés et les loyers n’ont pas explosé. Ce n’était en aucun cas une opération financière pour la ville car nous savions bien que nous aurions à supporter l’exonération de taxe foncière pendant 15 ans (à peine compensée par les droits de mutation perçus l’année de la vente). Mais c’était un choix politique au sens noble du terme afin de refuser que 1400 familles soient contraintes de quitter leur ville et leur quartier faute de pouvoir payer un loyer exorbitant.
Tel était la conception du rôle de la collectivité de l’équipe municipale à laquelle j’appartenais à l’époque et je suis totalement solidaire du choix qui a été fait à l’époque par le Maire.
3/ Je n’ai jamais affirmé qu’il ne fallait construire que des logements sociaux. Je considère que tout programme immobilier devra respecter la charte de construction évoquée dans ma réponse au conseil municipal, être conduite en concertation avec les habitants et comporter 25% de logements sociaux
Bien à vous
Gilles Mergy