Rétablissons les faits : Le roman d’urbanisme de la majorité municipale… (2nde partie)

Ayant été éloigné quelques semaines de Fontenay, j’ai découvert tardivement, et avec stupeur, la tribune de la majorité municipale dans le N° 503 de Fontenay-aux-Roses Mag (mai 2025). Pour ceux qui n’auraient pas pu la lire, j’en joins une copie en fin de cet article.

De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’accuser l’opposition municipale, sur une demi-page, d’inventer des projets pour effrayer la population.

Le problème, c’est que tout ou presque de ce qui est écrit dans cette tribune est faux !

Reprenons les exemples cités (seconde partie). Pour lire la première partie de cet article, c’est ici.

2023 – un immeuble sur le square Georges Pompidou ? J’avoue mon ignorance : je n’ai rien lu sur un tel projet, ni sous la signature de l’opposition, ni sous la signature de la majorité (contestant les affirmations des précédents, évidemment).

Un projet inventé pour la circonstance ou le rêve d’un ancien maire d’avant 1994 ?

2024 – signature de la convention EPFIF : une convention destinée à protéger les propriétaires des 3 secteurs concernés de l’appétit des promoteurs, selon le maire.

Mais quand un propriétaire (privé) veut vendre un studio à un acquéreur (privé), dans le bout de rue Boucicaut concerné, que croyez-vous qu’il advienne ? Le maire tente de faire jouer son droit de préemption, en s’appuyant sur la convention EPFIF, avant d’y renoncer (voir le détail de cette affaire sur le site Les Nouvelles de Fontenay, ici)

Voilà qui ouvre la porte, non à tous les fantasmes, mais à toutes les inquiétudes !

2025 – gymnase des Potiers : L’affaire remonte en fait à fin 2023. Le Conseil municipal du 7 décembre 2023 vote le déclassement du gymnase des Potiers et la vente des terrains municipaux sur l’îlot Lombard-Potiers.

Au cours des débats, la majorité municipale explique que le gymnase sera détruit, et que les promoteurs de l’ensemble immobilier qui va être construit dans le quartier revendront à la mairie la coque d’un gymnase qui pourra ensuite être aménagé (c’est un peu comme si vous achetiez un appartement neuf sans portes ni cloisons intérieures, avec juste les arrivées d’eau, de gaz et d’électricité, que vous pourriez donc aménager à votre guise).

Aucun mensonge là-dedans, tout est tracé.

Un an plus tard, il s’avère que l’opération n’est juridiquement pas possible et le projet est bloqué… Voir ici la question de Mme Poggi au Conseil municipal du 12 décembre 2024.

2025 – géothermie au stade du Panorama : Pas beaucoup de lien avec l’immobilier. Les footballeurs s’inquiètent, légitimement, de voir disparaître leur seul terrain homologué pour les compétitions, sur lequel doit être construite la centrale géothermique. Leur pétition a été signée par plus de mille personnes. Les solutions qui leur sont proposées dans l’urgence ne semblent pas totalement les satisfaire… Affaire en cours.

Ajoutons qu’une parie de l’opposition pose dans le même temps de nombreuses questions sur la rentabilité de ce projet de géothermie… J’y reviendrai.

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En conclusion, où sont les mensonges de l’opposition municipale ? Je n’en vois pas. Par contre,

Je vois des études financées par la ville ou le territoire, si bien engagées qu’elles ne débouchent pas ; de l’argent public, nos impôts, dépensé inutilement : Centre bus RATP, mail Boucicaut. Je pourrais également ajouter la cuisine centrale intercommunale ou la reconstruction de l’école des Ormeaux, projet auquel étaient liés les sorts du Club pré-ado et du Centre de loisirs La Fontaine.

Je vois des projets si mal préparés, si mal expliqués, que les habitants s’interrogent ou s’y opposent : Rénovation du quartier Paradis-Blagis, vente du Club pré-ado et du Centre de loisirs La Fontaine, convention EPFIF. Je pourrais également ajouter la rénovation de la rue Boucicaut, qui concerne bien l’urbanisme de la ville.

Je vois des projets si mal construits, qu’ils prennent ou prendront des retards, s’ils se font : gymnase des Potiers, géothermie.

Je vois aussi d’énormes mensonges de la majorité municipale qui semble vouloir appliquer l’adage « Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelques chose ».

Michel Giraud