7 octobre 2024 | 06:07
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Sur l’augmentation des tarifs des cantines

            
Je fais suite à l’article publié par la FCPE le 4 mai 2015 dénonçant l’augmentation par la municipalité de 42 % des tarifs de la cantine. En préambule, je précise que je suis Fontenaisien de longue date, père de deux filles, très sensible au bon vivre dans notre ville et particulièrement attaché à l’école publique chargée de veiller à protéger l’égalité des chances pour tous. Je souhaite néanmoins apporter quelques précisions temporelles que les représentants de la FCPE, pour des raisons partisanes, semblent oublier. A ce sujet, la FCPE est engagée dans un combat idéologique crétin (concept sociologique développé par E. Morin) en parlant au nom de tous les parents sans que ces derniers ne soient consultés.
Je reprécise que j’ai déjà voté pour la municipalité précédente…
Revenons au sujet qui nous intéresse et puisque j’ai assisté aux différents conseils municipaux de l’ancienne municipalité, je rappelle que l’ancien maire avait fait voter une baisse de 30 % des tarifs des cantines pour la rentrée scolaire 2013-2014 suite à la manne  financière exceptionnelle versée par le CEA. Une baisse des tarifs décidée quelques mois avant le début de la campagne municipale de 2014 peut être interprété comme un acte démagogique cherchant à séduire un électorat populaire. C’est très insultant car l’ancienne municipalité à l’image des réformes de gauche a toujours posé la question de l’école en termes financier et pédagogique et pourtant tous le monde sait combien le système scolaire, qui officiellement devrait permettre aux enfants les plus démunis de la nation de réussir socialement et culturellement, reproduit l’état de fait socio-culturel, les strates et les couches sociales, les différentes classes. La réforme sur la refondation de l’école a mis en évidence la déficience de l’ancienne municipalité pour proposer un projet éducatif qui interroge les conditions de possibilité d’une Éducation qui puisse permettre d’imaginer, qui puisse signifier le changement, le devenir de l’humanité. Des conditions qui impliquent l’existence d’un espace-temps « sacré » en rupture avec une praxis social totalement livrée à la question de la satisfaction des besoins matériels et techniques. Je me permets de parler de l’ancienne municipalité car elle se présente comme la chienne de garde du social et je suis forcé de constater l’état de déséquilibre socio-économique grave dans lequel se trouve une frange de la population vivant dans les quartiers périphériques.
De ce qui j’ai lu dans le magazine de la ville, la municipalité avance la nécessité de revenir aux prix fixés en 2013.
Je voudrais dire qu’une manière “démagogique ” de présenter les choses est la suivante :
Sur 100 euros, une baisse de 30% amène à 70 euros.
Pour revenir à 100 euros, on augmente de 42% par rapport à 70 euros.
Avec la réforme sur la refondation de l’école, les enfants ont désormais classe le mercredi matin. Ce qui entraîne 5 jours de cantine par semaine au lieu de 4, donc un surcoût  important. De plus, les mercredis de classe, il a été crée en plus de la cantine couplée avec les accueils de loisirs,  une garderie-cantine de 11h30 à 13h30. Cette garderie-cantine est fréquentée par beaucoup d’enfants, et suppose un  surcoût pour la Ville. Ce service existe dans très peu de villes.
En somme, à partir du 1er septembre 2015, les tarifs de cantine et d’accueils périscolaires reviennent à ceux de l’année scolaire 2012-2013. Entretemps, les familles ont bénéficié d’une baisse des tarifs consécutive à une recette exceptionnelle  d’impôts provenant du CEA. La Ville devra répondre à de nombreuses demandes, parfois anciennes, reçues des 12 écoles de la Ville (cabanes des cours des écoles maternelles, revêtements de certaines cours d’écoles, amélioration des sanitaires dans les écoles, démolition du bâtiment amianté à La Roue…). A noter que les tarifs cantines et périscolaires de notre Ville restent inférieurs à ceux des villes voisines.
Je note que les NAP resteront gratuites à Fontenay. Le financement des NAP étant le suivant: 100 000 euros pour l’État, 100 000 euros pour la Caisse d’Allocations familiales, 100 000 euros pour la Ville.
Voilà une contribution qui ne se veut pas forcément neutre mais qui a le mérite de soulever le caractère instrumentalisant d’une organisation syndicale qui n’est pas forcément représentative.

Maher Abdel

3 RÉPONSES

  • Oui la FCPE est partisane, partisane de l’école publique au centre des débats politiques. Ainsi nous assurons, quel que soit notre rôle dans la communauté éducative et nos idéologies, que l’école publique continue de former les citoyens de demain.
    Je suis parent élu FCPE sur 2 écoles de Fontenay-Aux-Roses. Je vais insister sur le mot élu, car je rappelle à l’auteur que des élections de représentants de parents d’élèves sont organisées chaque début d’année scolaire selon un cadre législatif précis. Il s’agit donc de démocratie représentative. L’ensemble des parents bénévoles engagés dans une association et ce, quelle qu’elle soit, s’investit pour communiquer avec tous les parents afin de partager les ambitions, les projets et les actions. L’outil à disposition de tous est le vote.
    Le dénigrement du travail de tous ces parents bénévoles et de tout citoyen qui souhaite se mobiliser pour le bien commun de tous est insupportable.
    Concernant les tarifs de la restauration scolaire, le pourcentage de 42% n’est pas de la démagogie mais des mathématiques. Pour une augmentation de 70 à 100, la base de calcul est 70 et non 100. Les parents comprennent le besoin des collectivités d’assurer l’équilibre du financement de la restauration scolaire. Mais à l’heure où les budgets des familles se resserrent, notre devoir est de les informer et provoquer des échanges avec elles.
    Oui, les NAP sont gratuites. Il suffira que l’un des acteurs (Etat, Caisse d’allocations familiales, Ville) se désengage pour que la Ville mette à contribution les familles. Notre mobilisation sera de nouveau observée.
    Alors oui les parents doivent être entendus de tous les partenaires de l’éducation nationale pour que l’école publique soit une priorité pour tous au plan local comme au plan national.
    L’école publique a besoin d’échanges constructifs et non de dénigrement.

  • Bonjour Maher Abdel,

    Que voulez vous dire par :
    “La réforme sur la refondation de l’école a mis en évidence la déficience de l’ancienne municipalité pour proposer un projet éducatif qui interroge les conditions de possibilité d’une Éducation qui puisse permettre d’imaginer, qui puisse signifier le changement, le devenir de l’humanité”.
    Merci de votre éclaicissement sur le sens de cette phrase.
    Cordialement.
    Jean Guy Croland

  • Monsieur,

    Nous prenons acte de vos justifications documentées et partiales pour justifier l’augmentation de 42 % des tarifs de cantine et c’est une opinion que nous respectons.

    Nous tenons à souligner que l’augmentation de 42 % n’est nullement un calcul démagogique, il est juste mathématique…

    Cette augmentation est une mesure qui s’ajoute à tous les changements idéologiques et factuels intervenus depuis la rentrée scolaire 2014 :

    ▪ La suppression de la plupart des activités sur la pause méridienne mis à part le sport,

    ▪ La suppression de la moitié des interventions des éducateurs sportifs sur le temps scolaire et l’arrêt de la piscine pour les classes de CE2 et CM1

    ▪ Le changement des modalités d’inscription et changement de facturation, entrainant une facturation forfaitaire et non présentielle,

    ▪ La fin de musique à l école, qui permettait à tous les élèves, dès la grande section de maternelle, l’apprentissage de la musique par les professeurs du conservatoire,

    ▪ L’annulation des classes découvertes : une seule classe est partie en classe « découverte » cette année alors que les années précédentes, 7 à 11 classes partaient.

    Nous déplorons ces choix budgétaires qui impactent les enfants et leurs parents. La phrase d’Abraham Lincoln : “Si vous trouvez que l’éducation coûte cher, essayez l’ignorance !” est d’une sinistre justesse !

    Dans le même temps, alors que les mesures d’austérité s’accumulent sur les écoles publiques de Fontenay aux Roses, l’école privée bénéficie d’une subvention bien supérieure à celles accordées de la plupart des communes du département.

    Force est donc de constater que l’idéologie est partout, et évidemment dans les choix de la municipalité actuelle.

    Parents d’élèves fédérés au sein de la FCPE, élus, nous sommes porteurs d’une conception du service public d’Education nationale. Nous revendiquons des politiques publiques fortes afin que l’école assure ses missions et son rôle d’ascenseur social de la maternelle jusqu’à l’obtention des diplômes. L’école est un investissement pour l’avenir.

    Parents d’élèves fédérés au sein de la FCPE, élus, nous engageons à exercer notre vigilance, notre droit d’alerte, et à être toujours force de proposition et de rassemblement pour la réussite de tous les enfants.

    Ce qui unit les parents d’élèves FCPE c’est le bien être des enfants, leur permettre à tous de s’épanouir et de préparer leur avenir en leur donnant à tous toutes les chances.

    Les parents élus de la FCPE de Fontenay-aux-Roses

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