5 octobre 2024 | 07:50
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Collecte des déchets encombrants et toxiques

Depuis 3 ans, la collecte mensuelle des déchets encombrants à Fontenay-aux-Roses a été profondément modifiée. Avant cette date, on pouvait faire enlever ses déchets encombrants de plusieurs façons :

  • en les déposant dans la rue un jour fixé chaque mois ;
  • en les apportant dans une déchetterie mobile au Panorama, présente 2 fois par mois ;
  • pour les déchets toxiques (de type peinture, solvants, herbicides, bombes aérosols), en plusieurs points de la ville, via un camion le 1er samedi du mois.

Le nouveau système de collecte prévoit que les habitants demandent un rendez-vous d’enlèvement en remplissant au préalable un formulaire sur internet. Si ce service est mis en avant comme une amélioration, la réalité nous semble bien différente. Ce nouveau service s’avère finalement plus compliqué pour les habitants et plus polluant que l’ancien système de collecte.

Plus compliqué pour les habitants car ils doivent saisir tout un formulaire en ligne. D’ailleurs, on oublie que des personnes ne sont pas à l’aise avec l’informatique. Il faut d’abord retrouver le formulaire internet, ce qui n’est pas toujours évident. Et après avoir saisi ce formulaire sur internet, on doit imprimer un QR Code à disposer sur les déchets, ce qui nécessite d’avoir une imprimante ou alors d’écrire manuellement un code. Bref, prendre un rendez-vous pour un enlèvement de déchets prend du temps et s’avère contraignant à l’usage. Ceux qui l’ont déjà pratiqué ont été confronté aux difficultés : formulaire en ligne difficile à trouver sur le site internet, nécessité d’avoir un ordinateur et une imprimante, papier avec QR Code sur les déchets rendu illisible à cause de la pluie, etc…

Enfin, ce système de collecte s’avère plus polluant que l’ancien système. Là où les déchets étaient tous disposés dans la rue le même jour pour une collecte générale, il y a désormais des camions d’enlèvement qui circulent chaque jour en fonction des rendez-vous. Et on peut voir des déchets encombrants disposés dans la rue chaque jour ici et là, conséquence de la collecte à la demande. Cela donne le sentiment d’une ville plus sale, où les déchets disposés dans la rue sont plus visibles et plus fréquents. Enfin, certains produits toxiques se retrouvent parfois dans les bacs des ordures ménagères.

Ce système de collecte est opéré par Vallée Sud Grand Paris pour cinq communes qui la composent. Les six autres ne sont pas passés à ce système d’enlèvement sur rendez-vous. Nous rappelons en plus que ce changement n’a pas fait l’objet de débats ni en conseil de quartier, ni en conseil municipal, ni en conseil de Territoire de Vallée Sud Grand Paris. Les maires de Chatenay-Malabry, du Plessis-Robinson et de Fontenay-aux Roses, ont décidé cette nouvelle modalité de collecte.

Après 3 ans de mise en œuvre, nous pensons qu’il est souhaitable de revenir à un système de collecte mensuelle des encombrants un jour fixe, avec une déchetterie mobile en complément. Le service en sera meilleur pour les habitants et plus écologique.

Astrid Brobecker, conseillère municipale et conseillère départementale
Maxime Messier, conseiller municipal

4 RÉPONSES

  • Marie-Hélène Boulestreau

    Je l’ai déjà raconté, je pense. Ayant préparé plusieurs sacs plastiques de 100l de produits périmés ou interdits désormais (désherbants, engrais, etc.), je téléphone aux services indiqués, tombe sur un petit jeune qui n’avait jamais entendu le mot “phytosanitaire”. Après explications, il exige la liste complète et détaillée de tous les produits. Hors de question de vider les sacs. J’ai dû payer quelqu’un pour aller porter le tout à la décharge et ne tenterai plus l’expérience : longue, énervante ; pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué ?
    Maintenant, dans un petit massif herbeux, devant chez moi, trônent régulièrement matelas tachés, cuvettes de WC, vieux sièges défoncés, couronnés d’une étiquette ; ravissant !

  • Je partage totalement l’analyse et les recommandations de Mme Brobecker et M. Messier.
    Avec quelques autres élus, je suis intervenu à plusieurs reprises sur ces questions au conseil de territoire VSGP. Également sur le fait que le niveau de la TEOM (taxe d’enlèvement des ordures ménagères) est très au dessus du coût réel de la collecte.
    Mais le conseil de territoire ne fonctionne pas réellement comme une instance de débat démocratique. Jean Didier Berger son président a imposé aux autres maires, notamment de gauche, un pacte de gouvernance : ils votent ses projets et ils reçoivent des subventions ; ils ne votent pas, leurs subventions sont arrêtées.
    Par conséquent, nos interventions sont écoutées poliment (l’ambiance au conseil de territoire est plus apaisée qu’au conseil municipal de Fontenay-aux-Roses) mais le président et son exécutif n’en tiennent aucunement compte. Le développement des intercommunalités en Île de France s’est fait au détriment de l’échelon communal et de la démocratie participative…
    Gilles Mergy

  • Je ne peux qu’être d’accord avec ces constats, je vais même ajouter que les problèmes rencontrés sont accentués par la spécificité des résidences fermées. En effet, concernant celles-ci, nous sommes obligés d’amener nos encombrants aux entrées de ces mêmes résidences. C’est le cas de l’ensemble des Sorrières, composé de 307 logements qui doivent, consignes municipales obligent, déposer leurs encombrants allée des Lilas. 20 à 250m c’est selon.
    Je vous laisse imaginer le transport d’un lave-linge ou réfrigérateur depuis le 22 allée des églantines ou le 10 allée des glycines pour une personne âgée ou malade ou handicapée. J’ai, souvent et longuement, discuté avec la cheffe du projet chez Vallée Sud Recycle et celle-ci a reconnu qu’aucune prise en compte des particularités, autres que les propriétés individuelles, n’avaient été envisagées. Encore un exemple de l’autocratie du maire et de la soumission de ses adjoints et conseillers quant à l’imposition aux administrés d’un process qui aurait, lui aussi, mérité une consultation de nos concitoyens. Je tiens à votre disposition tout un album des photos des encombrants jonchant d’immondices les abords de cette résidence, presque tous les jours.
    Marc SOUKUP

  • Je souscris tout à fait avec ce qui est dit sur la collecte des déchets encombrants. Le choix d’un système numérisé est dans l’air du temps. Et tant pis pour ceux qui n’ont pas d’équipement informatique ou qui ne sont pas à l’aise avec ce système…
    Une fois de plus, l’affaire illustre la difficulté de nos édiles à prendre des décisions importantes en pratiquant le concertation avec leurs concitoyens : doit-on rappeler que cela s’appelle la démocratie locale ?
    Cela pose aussi le problème du mille-feuilles administratif qui gère la région parisienne. A Fontenay-aux-Roses, on compte ainsi 6 niveaux de décision: l’Etat, la région, le département, le Grand Paris, l’intercommunalité Vallée Sud de Seine… et la commun ! Comment s’y retrouver dans un tel imbroglio qui ne peut que faciliter la dilution des pouvoirs et le saupoudrage des moyens financiers ? Chaque niveau veut évidemment conserver sa parcelle de pouvoir en refusant de la partager. Résultat : le citoyen est perdu, la démocratie s’y perd et l’ensemble fonctionne cahin-caha (cf. les transports publics !). On le voit bien à Fontenay-aux-Roses où la ville conserve de moins en moins de prérogatives au profit de l’intercommunalité dont les membres ne sont pas élus directement par les électeurs.
    Comment a-t-on pu laisser se mettre en place une telle usine à gaz, qui ne peut que contribuer à éloigner les élus des citoyens et à donner le sentiment de l’impuissance de l’action politique ? Quel gâchis !

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