29 avril 2024 | 04:36
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Et si l’immortalité n’était qu’une distribution de cartes ?

« Né Quelque Part », Maxime Le Forestier chante
On choisit pas ses parents,
on choisit pas sa famille
On choisit pas non plus
les trottoirs de Manille
De Paris ou d’Alger
Pour apprendre à marcher
Être né quelque part

Entre une naissance dans le milieu « bobos » de Fontenay aux Roses et celle dans un bidonville ou un entourage violent, les cartes reçues dans le vrai jeu de la vie ne sont pas tout à fait les mêmes mais nous allons devoir faire avec. Dans tous les cas, notre main va évoluer au gré des rencontres et de nos échanges. Il va falloir jouer collectif si on veut s’en sortir et bien choisir ses partenaires. Parfois aussi le hasard s’en mêle, à nouveau … bonne ou mauvaise pioche.

Des individus distribuent des piques, de la haine et de la diffamation à n’en plus finir. Pourquoi tant d’application à répandre ces figures de mépris et d’intimidation. Quelle partie jouent-ils ? A  quelle nécessité répond-t-elle comme si elle n’était qu’une question de survie ?

Les personnes célèbres laissent des livres, des découvertes et  des productions extraordinaires pour l’humanité mais il y a aussi tous les anonymes qui transmettent à leurs amis, à leur famille les virus de la bonté, de l’empathie, de la réflexion et de l’intelligence chaleureuse. De bons virus souvent catalysés par d’autres bonnes cartes enzymes, un cercle vertueux.

Une bonne société est une société qui favorise ces bons virus, la distribution et la redistribution des bonnes cartes, qui incite et encourage les propriétaires de mauvaises, devenues inutiles pour vivre et survivre, à les éliminer pour de bon plutôt que de les diffuser brutalement.

Nous ne transmettons pas uniquement les quelques cartes de nos réflexions et de nos actions mais notre vie dans son ensemble et toute entière.

Chers lecteurs, je demande votre indulgence. Ma relectrice fidèle, Christiane Vilain, à laquelle cet article rend hommage, nous a quittés.

Je suis à la fois si riche de son amitié et si pauvre de l’avoir perdue.

Agnès Gillot

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