Le caractère irremplaçable des services publics
A rebours des valeurs qu’il semblait porter pendant la campagne présidentielle, E. Macron, son gouvernement et ses relais locaux (comme notre maire actuel) n’ont eu de cesse de vilipender les services publics et les fonctionnaires.
Suppression du statut des cheminots, réforme des retraites, tentative avortée de supprimer le statut de la fonction publique, relance des privatisations, réduction drastiques des moyens des hôpitaux, fermeture de crèches…
Or, comme pour chaque crise systémique qu’elle soit économique, financière ou sanitaire, chacun d’entre nous se rend compte du caractère indispensable des services publics (notamment les transports publics) et de l’engagement sans faille des fonctionnaires de l’Etat, des collectivités locales ou des hôpitaux.
Afin de préserver les activités économiques essentielles à la nation, la quasi totalité des trains de fret de la SNCF circulent chaque jour alors que les camions sont à l’arrêt…
Chaque jour, des enseignants de l’école publique se relaient pour accueillir les enfants notamment des personnels soignants.
Chaque soir, les Fontenaisiens sont de plus en plus nombreux à applaudir à 20h00 les médecins, les infirmières, les aides soignants, les enseignants, les agents de la RATP ou de la SNCF mais aussi tous les salariés du secteur privé qui sont présents dans les commerces essentiels (pharmacies, commerces alimentaires…).
Mais, une fois cette épidémie vaincue, il ne faudra pas, comme après la crise financière de 2008 par exemple, se contenter de reprendre le fil habituel de sa vie et de ses activités.
Il faudra dire stop à notre société exclusivement individualiste.
Il faudra réellement s’engager au niveau européen, national et local pour défendre les services publics qui sont notre bien commun.
Gilles Mergy
2 RÉPONSES
D’une certaine manière, le monde ” d’hier ” a rattrapé celui d’aujourd’hui (ou de demain, je ne sais plus …..) , et certains redécouvrent que pour que les premiers de cordées/winners de la start up nation puissent continuer de s’épanouir dans la lumière, il faut d’innombrables femmes/hommes de l’ombre pour faire fonctionner notre société.
Le titre de l’article met bien en valeur l’utilité et la nécessité des services publics pour le fonctionnement et la cohésion d’une société.
Il est à craindre toutefois que l’Europe ne soit pas encore prête à en convenir. Je crois me rappeler- mais ma lecture date de 2005 et je n’ai pas le document sous la main- que le Projet de Constitution faisait entrer les services d’intérêt général dans le champ de la concurrence, ce qui est absurde, la logique économique des services publics n’étant pas celle du secteur privé.
Par ailleurs, comme l’écrit Mr ou Mme Guillou, sans cordée, il n’y aurait pas de premier de cordée.
Michèle Dorothée