7 octobre 2024 | 06:40
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15 ans de retard sur la mise en oeuvre d’une obligation légale, le cas de l’accessibilité à Fontenay-aux-Roses

Rendre une ville inclusive n’est pas un vain terme, il s’agit de permettre à tous les habitants d’une commune, peu importe son âge, peu importe son handicap, de participer à la vie de la collectivité et de rendre la ville accessible à tous.

C’est particulièrement important dans notre ville qui présente une forte déclivité et où – disons le très clairement – un certain nombre d’élus et de personnes en charge de l’application de cette politique se cachent derrière ce dénivelé pour ne rien faire.

Pourtant, la loi impose que chaque commune doit constituer une commission consultative d’accessibilité laquelle doit se réunir au moins une fois par an et a l’obligation de rendre un rapport d’activité annuel permettant de suivre et d’améliorer la situation de l’existant.

Il aura fallu pas moins de 3 années, pendant lesquelles mes propositions ont été traitées avec mépris et/ou indifférence lors de cette commission, pour que le dernier rapport d’activité de la commission indique qu’un PAVE allait être établi.

Qu’est-ce qu’un PAVE? C’est un Plan de mise en Accessibilité de la Voirie et des Aménagements des Espaces publics. C’est LE document de diagnostic qui permet de mettre en place une politique visant à rendre un territoire accessible. Sans ce document, la mise en œuvre sera limitée, peu efficace, tout en étant coûteuse.

Pourtant, la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées dispose que toutes les communes doivent élaborer un plan de mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics, avant le 23 décembre 2009.

Nous sommes en 2024, soit 15 ans après cette obligation, et je n’ai aucune nouvelle de l’élaboration de celui-ci, ce qui m’inquiète fortement.

L’accumulation du désintéressement vis-à-vis de l’accessibilité, du mépris affiché aux élus d’opposition lorsqu’ils évoquent le sujet, l’absence de réponse aux demandes des citoyens et un retard de plus de 15 ans à propos de la mise en oeuvre d’une obligation légale n’est plus de la négligence. C’est du je-m’en-foutisme.

Léa-Iris POGGI
Conseillère municipale d’opposition

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